L'Or. La merveilleuse histoire du général Johann August Suter

L'Or, c'est l'histoire d'un homme, Johann August Suter, 31 ans, qui décide d'aller s'installer en Californie, là où personne n'a réussi à y mettre pied. C'est que le chemin pour s'y rendre est ardu... et au-delà de ça, c'est carrément la découverte de l'inconnu. Suter réussira donc à s'y installer et même à y faire fortune, grâce à l'agriculture. C'est donc son ascension à travers le pays qui est racontée, mais également sa chute, qui sera évoquée vers la fin du livre.

Ce court roman, (180 pages, pour être exacte) est, sans mauvais jeu de mot, un vrai bijou. Le langage y est imagé, coloré, inventif et possède un souffle unique. Sans être de la poésie, ce roman emprunte somme toute quelques caractéristiques propres à ce genre littéraire, ne serait-ce qu'à travers les images et le ton utilisés, qui sont tous deux rafraîchissants et très bien maitrisés. Suivre les aventures de Suter, c'est plonger directement dans ses terres, là où il a fait fortune; on y sent la chaleur pesante, les odeurs de fruits mûris par le soleil, le cuir des animaux bouillant, etc.

Cependant, la quiétude du personnage principal sera troublée par la découverte du premier filon d'or, qui se trouve non loin de sa propriété. Cette découverte sera sa chute, du moins, ce sera le début de la fin, pour celui qui s'était bâti une une réputation solide, qui lui avait fait obtenir terres et argent. Il sera pillé de toute part et perdra tout, même sa santé, mais aussi, sa famille.

Au travers de ses malheurs, on demeure "accroché" au livre et à ce personnage qui, ayant tout donné pour devenir l'homme le plus riche du monde, refuse de perdre espoir.

Malgré une fin abrupte et un peu décevante, L'Or demeure un roman dans lequel il est agréable de s'y perdre. Les images évoquées sont très riches, et valent le détour, tout autant que Suter, qui à lui seul, tient cette histoire à bout de bras.

Ma lecture pour cette semaine est, L'amour conjugal d'Alberto Moravia. Mes impressions seront en ligne le 26 Juillet.

Anecdote: C'est exactement la même copie que j'ai à la maison. J'ai trouvé ce livre dans un Village des Valeurs, sur Pie-IX, qui l'eut crû! Ça m'a coûté à peine deux dollars. Il est pratiquement neuf, avec des photos de l'auteur à l'intérieur. J'ai également un livre de Françoise Sagan, dans le même modèle, en fait de la même maison d'édition. Je ne sais pas si c'est rare, mais je me plais à croire que oui...

Lecture imposante...

Lorsque j'ai commencé Le Rouge et le Noir, j'étais pleine d'appréhensions; j'avais hâte d'enfin lire ce livre, que j'avais tant de fois regardé dans ma bibliothèque, sans jamais avoir eu le courage de le commencer...

Mais pour être franche, j'ai eu beaucoup de difficulté à réellement plonger dans l'histoire de ce roman. Sur 500 pages, ça m'a pris au moins une centaine de pages, avant d'être accroché et d'avoir envie de continuer. Évidemment, c'est une histoire écrite il y a de cela plusieurs années (le livre a été publié en 1830),  peut-être que ça a compté dans la balance. Pourtant, ce n'est pas le premier vieux livre que je lis.

Peut-être est-ce aussi la tournure des phrases, (à moins que ce ne soit la traduction) mais j'ai trouvé la lecture assez ardue. C'est un roman très intérieur, donc, beaucoup de monologues intérieurs, justement. Nous assistons littéralement aux pensées des personnages. Ce qui est loin d'être un défaut en soi, mais dans le contexte de ce livre en particulier, ça ne m'a pas convaincu. C'est la faiblesse que j'ai notée, puisque ce n'est pratiquement que les pensées des personnages, qui forme le livre. Bien qu'ils soient pour la plupart, intéressants et très réalistes, ça apporte son lot de désagréments. Personnellement, ça m'a fait décrocher à plusieurs reprises. Ce n'est pas venu me toucher comme je croyais que ça allait le faire. Sans doute avais-je trop d'espérance envers ce livre, et j'ai été déçue, cela est possible.

Quoi qu'il en soit, Le Rouge et le Noir, possède de belles qualités littéraires. Les procédés utilisés sont efficaces; parfois, le narrateur vient s'immiscer dans le processus de lecture du lecteur, afin de s'adresser directement à lui, ce qui ajoute à la puissance de la fiction. Car ça n'en reste pas moins une histoire remplie de grands sentiments, de grandes passions, qui sont dépeints avec sensibilité et réalisme.

Cependant, ça reste un avis personnel, libre à vous de tenter l'expérience de le lire ou non! J'espère juste que vous ne me lancerez pas des pierres, pour cause de ne pas avoir aimé un classique de la littérature! ;-)

Pour ma prochaine semaine de lecture, qui débute aujourd'hui, j'ai choisi de lire L'or de Blaise Cendrars. À bientôt!

Bienvenue!

Après avoir passé quelques jours à lire le livre "Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie", je me suis lancé un défi, soit celui de lire 48 livres par année, ou un livre par semaine, environ. Compte tenu qu'il y 52 semaines dans une année, vous comprendrez que certaines lectures dépasseront parfois une semaine... mais le principe est là! Tout au long de mes lectures, je vous ferai part de mes impressions, de mes surprises, de mes découragements, mais surtout, du plaisir de lire!

Ce blog n'a rien de précis en soi, si ce n'est que l'unique but est d'avoir du plaisir à lire, à découvrir de nouveaux auteurs et de pouvoir partager ses opinions. Donc, pas de prise de tête, que le plaisir de lire. J'espère que vous aurez autant de plaisir à lire mes "récits" de lecture, que j'en aurai moi, à lire tous ces livres. Si vous avez des suggestions à me proposer, n'hésitez surtout pas; le partage de connaissances est très important dans ma démarche. J'irai puiser dans tous les styles, toutes les époques, afin de pouvoir toucher un plus grand registre de livres.

Je vous laisse donc, avec le titre du premier livre que je vais lire, et on se retrouve bientôt pour mes premières impressions de lecture!

Le Rouge et le Noir de Stendhal.